Bonjour,
C’est donc avec plaisir que je prends, non pas ma plus belle plume,
Mais mon clavier pour vous raconter mon marathon d Annecy….
J ai passé, la veille de ma course une nuit formidable, gros dodo, pas stressée du tout.
Je me suis couchée assez vite d ailleurs ;je voulais déjà y être.
Nous sommes arrivés sur le départ
Quelques échanges avec des traileurs …traileuses
Des gens venus d horizons différents
J ai commencé à stresser en voyant les équipements de certains!!! Dont un coureur que j’ai retrouvé, prit de vomissements et convulsions. Nous avons appelé les secours (parti trop fort, il était dans le rouge couché sur le bas coté de la grosse descente, après la première montée).
Restée un peu avec lui; une femme « Sophie » rencontrée aussi au début du parcours et avec qui j ai couru jusqu’au 41 ème à peu prêt, échange de téléphone et amitié naissante). En attendant qu’ il « revienne » l’attente des secours fût interminable tant l’état du bonhomme était inquiétant. On lui a donné une pastille de sel et de l’eau, puis nous avons tiré ses jambes percluses de crampes. Les secours ont fait le reste, mais je me sentais anxieuse en pensant « si déjà à ce niveau là il est HS, que va-t-il m arriver? »
Revenons à la première montée toute en douceur, ça grimpait pas mal et comme Thierry m’avait prévenu de m’économiser car la fin était un « mur » j ai donc préféré mettre les freins.
Bonne gestion.
Cette première montée, véritable sentier sinueux parmi les sous bois nous permettait en courant d’échanger sur nos vies.
Les plaisanteries
La vie… Bref un st Jaques de Compostelle ou une thérapie? Appelez cela comme bon vous semble.
PapaViv m’avait dit ainsi qu’El Pirate: mange, gère bien ton alimentation. J’avais déjà mangé un gros bout de gâteau sport au petit déjeuner, qu’Olivier m avait gracieusement offert.
Alors que je n’avais pas faim je mangeais tout de même des petits bout de pain aux noix, des graines de cramberies, des noix de cajou, des bouts de Tucs, (le tout préparé dans des petits sacs, je ne supporte pas les gels je laisse ça aux coiffeurs!!). Pour l‘eau le Camelbak s allégeait de kilomètres en kilomètres.
Une nouvelle ascension nous attendait. Ca montait, ca descendait, les descentes brulaient les cuisses.
Elles sont Hard et à moins d’être un vrai montagnard averti, là tu retiens ton corps, hors de question de lâcher tout, un coup à tomber.
Premier ravito d’eau…
Re- ascension, toujours bien abordée. Petit passage ardu, une corde se trouvait là (elle ne gisait pas sur la roche pour que je puisse me pendre, mais bien plutôt pour m’aider dans mon parcours), ainsi que des coureurs de la veille qui étaient à nos petits soins en tant que bénévoles; de l escalade en somme! Cela me plaisait beaucoup et nous étions en haut avec les « gling gling » des cloches suspendues aux cous des vaches.
Instants magiques où tu te crois presque là pour t arrêter et admirer (ce que je ne me privais pas de faire mais vite fait).
On passait dans des petits villages typiquement montagnards.
Chemin faisant, ainsi a continué mon marathon jusqu’à ce fameux MUR.
Tu arrives au pied de cette ascension et tu te dis: MERDE!!!!FAUT MONTER CA????
Et comme tu es forte dans ta tête tu te dis j’y suis, j’y vais.
Tout en haut là ou je vous ai mit une vidéo sur Facebook, .il fallait y aller là haut mais avec Sophie on s’encourageait l’une et l’autre.
C’était à flanc de montagne puis cela continuait encore à monter, encore et toujours…
Plein de choses se passaient dans ma tête. Au lieu de retourner le mal contre moi je le retournais vers ceux qui ne méritent pas mon estime et qui doutent de mes capacités (combien de fois ai-je entendue la sempiternelle formule: « elle n’ira pas au bout »)? Ce que ces gens ne savent pas c’est que la personne qui me mettra à terre n est pas née, c’est simple: elle n’existe pas.
Je me suis dit, « tu es bien là, en forme pom pom». Reste la belle descente en lacets
Des virages et des virages, ça descendait raide mets les freins tu vas finir dans le décor!
Interminable cette descente…
Mais tu sais qu’en bas, tu as la route,
Et le ponton qui mène à Ta victoire
Car pour moi tout ceux qui ont réalisé
Ce défi sont de véritables guerriers
Maintenant je ne peux tout raconter
Mes émotions
Mes doutes
Mes joies…..
Intenses sentiments de devoir accompli.
Quand j ai entendu Manu m’appeler,
courir avec moi ainsi que Anne, Thierry et tous les copains
Je n’avais plus qu’à sortir le bignou.
Je me souviendrai toute ma vie de cet immense esprit d Equipe.
Moralité :CE N EST PAS L’ HABIT QUI FAIT LE TRAILEUR
(d ailleurs j espère que le monsieur va mieux)
En un mot….j ai un gout de « reviens-y »
Les copains m ont dit « ce que tu as fait là te prouve que tu peux faire beaucoup plus qu’un marathon
Car ce marathon race d Annecy vaut beaucoup plus en réalité que 42 km.
Alors à toutes fins utiles, à bientôt pour un autre défi.
Rendez vous sur les routes Bretonnes,
Transléonarde,
Ile de Batz,
Et bien sur notre St Pol-Morlaix
Mille mercis à tous pour votre suivi et votre Amitié.
L‘amitié de deux traileurs est plus fort qu’un rempart.
Catherine Dubois